17ème Rencontre de la ferronnerie d’Art : la Banque Populaire du Sud et la Socama du Sud partenaires exclusifs
Du 15 au 17 octobre, Arles sur Tech accueillait 200 forgerons, ferronniers d’art, maréchaux-ferrants, serruriers et couteliers, venus du monde entier. Objectif : promouvoir les métiers de la ferronnerie d’art et les savoir-faire artisanaux traditionnels. Sous les yeux du public, les équipes réalisent deux sculptures baptisées « l’Antre deux Monts et Verso un Altro Mondo ». Ces deux œuvres sont offertes à des communes situées sur l’ancienne route du fer du Canigou. Pour en savoir plus, interview exclusif de Robert Massuet, Président de la CAPEB 66 et de l’UPA 66 et de Jean-Philippe Dubar, Responsable des institutionnels à la Banque Populaire du Sud.
Depuis plus de 20 ans, l’UPA et la BP Sud sont des partenaires au long court. Pouvez-vous nous expliquer « le début de l’histoire et pourquoi elle dure » ?
Robert Massuet : La BPS, c’est la banque des artisans et l’UPA c’est la représentation de tous les artisans. Avant même ce partenariat nos destins sont liés, nous sommes les clients de la BPS, et pour une meilleure écoute de nos besoins nous sommes également impliqués au sein du comité de crédit de la Socama du Sud. Nous avons en commun un grand attachement à la proximité, nous sommes près de nos clients, notre banque doit être près de nous. C’est plus simple ensuite de faire durer dans le temps un partenariat comme le nôtre.
Jean-Philippe Dubar : Ce partenariat est naturellement l’un des plus anciens que nous ayons sur notre territoire car il nous permet d’échanger et de communiquer avec les artisans dont nous sommes historiquement très proches et que nous accompagnons avec la Socama dans le financement de leurs nombreux projets
Peut-on dire que vous partagez vos origines et vos valeurs ?
Robert : Nous sommes des entreprises à taille humaine, avec souvent toute une famille impliquée, et des enfants qui reprendront l’activité ensuite. Forcément, cela implique que le banquier, qui va financer les projets de l’entreprise, soit capable de s’engager sur le temps long, avec une vision qui ne sacrifie pas tout à la rentabilité. Voilà pourquoi notre partenariat a du sens. Parce que dans nos métiers nous croisons tous les jours nos clients, nous enracinons notre entreprise dans un territoire. Une bonne réputation s’acquiert lentement, sur le travail bien fait. C’est un modèle économique qui a fait ses preuves. Nous sommes là depuis des siècles, nous ne sommes pas une bulle.
Jean-Philippe : La Banque Populaire a été créé il y a plus de 100 ans par des chefs d’entreprises, nous connaissons bien les valeurs de l’entreprenariat et des artisans que nous partageons dans notre ADN et que nos conseillers dans nos agences accompagnent tout au long de leur évolution, de leur création à leur transmission, au quotidien dans leur projet sur un territoire qu’ils connaissent bien.
« Au Long court » veut dire aussi « mer agitée ». La crise sanitaire en est un exemple. Est-ce que ce partenariat a été à la hauteur ?
Robert : La période a été très complexe pour les entreprises. Notre partenariat a permis d’avoir des informations fiables, loin des effets d’annonces qui perturbaient beaucoup les artisans. Nous avons pu faire des réunions d’informations pour nos adhérents et nous avions en permanence les dernières informations de la banque. C’était primordial : les contours du PGE ont sans cesse évolué, les consignes quant au remboursement n’étaient pas claires pour tout le monde. La banque a accompagné nos entreprises individuellement, et grâce au partenariat nous avons pu ensemble bien diffuser l’information.
Jean-Philippe : Après avoir dans un premier temps accompagné les entreprises avec la mise en place du PGE et du report des échéances des prêts professionnels, la Banque Populaire du Sud et ses équipes n’ont pas levé le pied et restent mobilisées pour soutenir les professionnels de proximité dont les artisans. La crise sanitaire qui se poursuit pénalise leur activité et ils doivent s’adapter aux nouvelles conditions. Dans le contexte actuel de forte digitalisation de la relation commerciale, accentué par la crise sanitaire, la transition numérique des entreprises permet de s’adapter aux nouveaux comportements d’achat et nous pouvons leur proposer des solutions liées au e-commerce efficaces pour faciliter leur transition digitale et ainsi continuer à développer leur chiffre d’affaire.
Les adhérents et les clients sont toujours au cœur des préoccupations et des ambitions de l’UPA 66 et de BP Sud. Comment vos deux organisations accompagnent l’évolution, plus que rapide, du secteur artisanal ?
Robert : On réfléchit en permanence aux besoins de nos entreprises, c’est ce qui nous guide dans notre façon d’accompagner nos 2 000 adhérents. On a créé un cabinet comptable il y a trente ans, aujourd’hui on a une très grosse offre de formation, notamment pour accompagner la montée en gamme des salariés, on forme plus de 1200 personnes chaque année ; on a également créé une agence de communication. Et ensuite on travaille avec les bons partenaires pour offrir à nos adhérents le meilleur service.
Jean-Philippe : Grace aux échanges régulier avec les équipes de UPA 66 sur les besoins de leurs adhérents, nous avons déjà mis en place des webinaires pour leur présenter ces solutions e-commerce ou répondant aux autres besoins des artisans comme la transmission ou le financement de leur évolution numérique en partenariat avec la Socama qui garantit les prêts dédiés. Les questions posées aussi dans nos agences par nos clients artisans à nos conseillers viennent alimenter les réflexions que nous menons en commun avec UPA 66 comme par exemple les nouvelles problématiques induites de la transition énergétique qui va fortement impacter les artisans sur leur mobilité plus propre ou la rénovation de leurs locaux et de leurs outils de production et pour lesquelles nous sommes en train de mettre en place des solutions d’accompagnement.
Chacun œuvre en faveur de l’excellence artisanale. « Un pied dans la tradition et une longueur d’avance dans l’innovation » tel peut être la présentation de la 17ème Rencontre Européenne de Ferronnerie d’Art et aussi le slogan de l’appel à projet de la Fondation Banque Populaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Robert : Les métiers du fer existent depuis des siècles, et pourtant chaque jour nos artisans inventent de nouveaux modèles, de nouvelles créations, de nouvelles façons de travailler. Ils échangent avec des artistes, ou avec des collègues du bout du monde. Ces rencontres en sont la preuve. Des artisans viennent du monde entier, échangent, partagent des connaissances, créent du lien entre les pays. C’est une sorte de mondialisation vertueuse. A chaque rencontre deux sculptures sont réalisées imaginées par les équipes porteuses de projets, forgées sur place par les participants et offertes aux communes jalonnant la route du fer. On en revient à la proximité et au travail bien fait, conçu pour durer.
Jean-Philippe : Depuis 2013 la Fondation des Banques Populaires a choisi de soutenir les artisans d’art en créant un jury spécifique. Les artisans d’art se distinguent à la fois par leur vision esthétique, leurs capacités d’expérimentation exceptionnelles et un sens de la matière acquis aux côtés d’un artisan d’art reconnu ou grâce à une solide formation. Ils sont des passeurs de techniques et de métiers d’art ancestraux, tout en étant résolument tournés vers la création, l’innovation ou encore l’hybridation. Il était donc important et évident pour la BPS d’apporter ainsi son appui aux artisans d’art talentueux qui seront mis en lumière pendant cette 17ème Rencontre Européenne de la Ferronnerie d’Art sur les PO.